Ah, le beau mois de septembre! Les feuilles mourantes, dans la chute virevoltante dont nous n'entendons pas le murmure: "trop taaaaaaaaaard, adieuuuuuu..."
Les arbres se dénudent et se transforment en cahiers que nos chères têtes blondes et brunes chériront au coeur de l'hiver, enfin si tout va bien. La rentrée, le stress de ceux qui, même s'ils ne se trompent pas de lycée, petit clin d'oeil, finissent cette première semaine (eh ouais, on est pas tous logés à la même enseigne) dans l'ahurissement le plus total après leur première confrontation avec les profs - versus la seule et unique maîtresse détentrice de la vérité universelle - ces êtres qui se nourrissent d'encre obligatoirement bleue, la date consignée à droite du cahier forcément à spirale, ou d'encre impérieusement noire, la date écrite à gauche de la feuille du fatidique classeur acheté en urgence par une mère qui vendrait plus que son âme pour que son rejeton soit heureux dans son nouvel habitat. La déstabilisation est telle que j'ai bien dû répondre au regard de totale incompréhension de ma fille qui croyait pour le coup s'être trompée d'établissement et avoir confondu la mention scolaire et psychiatrique. Donc, lui dis-je: "Tu sais comment on appelait la salle des profs à mon époque? Hein...? Eh ben, la planète des singes."
Je ne sais pas pourquoi mais ça ne l'a pas tranquillisée...