"En réalité je ne suis jamais né et en vérité je ne peux pas mourir" (Artaud)

vendredi 23 septembre 2011

Neutrino mon amour




Enfin, une découverte qui va donner un sens à notre - à mon - existence aussi fade que les quatre dimensions de 




notre monde. Quatre? Non, je n'ai pas abusé de la série La quatrième dimension, pas de fumette non plus, ma 




lucidité est mon seul trésor. Il s'agit bien des trois dimensions + le temps. La plus importante, celle après qui on 




court, l'insaisissable qui tue ceux que l'on aime et les emporte vers le néant ou le paradis, selon...



Au cours de ce siècle dont de nombreux scientifiques ont dit qu'il serait révolutionnaire pour la 




physique, cette découverte va changer ce que nous croyions immuable depuis Einstein, c'est dire. Ça je le sais 




parce que le premier qui m'en ait parlé c'est mon beau-frère, scientifique de haut vol et être 




profondément sensible, d'une étonnante capacité d'empathie et d'interaction avec son entourage, la classe quoi, 




l'intelligence comme on l'aime. Je me souviens de l'occasion à laquelle il m'a expliqué que le temps n'existait pas, 




j'étais triste de la perte de quelqu'un que j'avais tant aimé et ses mots si pleins de connaissance et de générosité




m'ont donné l'espoir qu'un jour peut-être nous serions capable d'abolir ce qui semblait aussi définitif que la mort, 




Le grand jour est donc arrivé, le royaume du neutrino est parmi nous: une cinquième dimension existe et pourquoi




pas une sixième, septième...




On arrivera forcément à se faire coucou et bien davantage. Oublions Mars et l'exténuant voyage et construisons 




la machine interdimensionnelle. J'ai tant de choses à dire à ceux que j'ai aimés. 







dimanche 18 septembre 2011

Total stress

Ah, le beau mois de septembre! Les feuilles mourantes, dans la chute virevoltante dont nous n'entendons pas le murmure: "trop taaaaaaaaaard, adieuuuuuu..."
Les arbres se dénudent et se transforment en cahiers que nos chères têtes blondes et brunes chériront au coeur de l'hiver, enfin si tout va bien. La rentrée, le stress de ceux qui, même s'ils ne se trompent pas de lycée, petit clin d'oeil, finissent cette première semaine (eh ouais, on est pas tous logés à la même enseigne) dans l'ahurissement le plus total après leur première confrontation avec les profs - versus la seule et unique maîtresse détentrice de la vérité universelle - ces êtres qui se nourrissent d'encre obligatoirement bleue, la date consignée à droite du cahier forcément à spirale, ou d'encre impérieusement noire, la date écrite à gauche de la feuille du fatidique classeur acheté en urgence par une mère qui vendrait plus que son âme pour que son rejeton soit heureux dans son nouvel habitat. La déstabilisation est telle que j'ai bien dû répondre au regard de totale incompréhension de ma fille qui croyait pour le coup s'être trompée d'établissement et avoir confondu la mention scolaire et psychiatrique. Donc, lui dis-je: "Tu sais comment on appelait la salle des profs à mon époque? Hein...? Eh ben, la planète des singes."
Je ne sais pas pourquoi mais ça ne l'a pas tranquillisée...

Comme il est doux de se laisser vivre...


Ça n'arrivera pas chez nous! Si,si je vous assure, quoique...