"En réalité je ne suis jamais né et en vérité je ne peux pas mourir" (Artaud)

samedi 26 février 2011

Il était une fois les restos du coeur

M'unissant à l'appel d'une poétesse à l'inspiration dont la grandeur n'a d'égal que le coeur, je lance ma plume sur le tortueux chemin qu'un certain Coluche avait pris un jour de rage dans l'espoir que cette aventure soit sans lendemain. Or, nous voilà des millions de repas plus tard ahuris devant le spectacle de la précarité qui éclabousse un peu plus chaque jour ceux qui se croyaient à l'abri de la faim, du froid et de l'incertitude alors que nous nous cramponnons au flanc d'une montagne qu'il faut gravir coûte que coûte - bande de veinards! -: marche ou crève!
C'est la crise, me direz-vous. Pleurons un bon coup ensemble et serrons-nous la ceinture, soyons solidaires et partageons notre pain et nos peines dans la résignation qui nous rassemble et nous console de tout ce qui pourrait être pire: je pleurais parce que je n'avais pas de chaussures, jusqu'au jour où je vis un homme qui n'avait pas de pieds...
Donc, la fameuse crise, celle qui a fait des restos du coeur un des établissements les plus courus du pays, celle qui découd patiemment le tissu social de l'Europe, celle qui octroie à tant de multinationales des bénéfices records et conscacre année après année quelques riches de plus. La crise, monstre animé telle une hideuse hydre qui nous ensorcèle de son haleine fétide, c'est elle, toute seule, qui est la cause de tout, une entité infernale pourtant déifiée par les sages de le secte de Davos qui nous rendent leurs savants oracles: sauvez les banques sinon le monstre avalera vos enfants, vos petits-enfants....et tous ceux de ta race. Filez-nous votre pognon les pauvres, on va faire une fondue au Fouquet's et gare à celui qui laissera tomber son morceau de pain.
Alors qu'est-ce qu'on attend? Si on a l'energie du don, on en a peut-être aussi pour se défaire de quelques guignols: Ben Ali, Mubarak, presque Gadafi,...à qui le tour?

lundi 14 février 2011

Woman- John Lennon

Saint Valentin

La Saint Valentin devrait être un hommage à toutes les femmes qui engendrent l'humamité de Helsinki à Bamako. Sans nous pas de fète, pas de monde, le néant interstellaire.
Rappelez-vous: diamonds are a girl's best friends!

dimanche 13 février 2011

Le beau dimanche

Ah le beau dimanche! Cejour qui n'est plus samedi et presque lundi. Oscillant entre abandon d'hier et interrogations du lendemain je m'arrête un instant dans le présent, un temps aperçu qui reste encore à vivre...un jour peut-être, en cas d'incarcération, lorsque j'alternerai les livres que je n'ai pas le temps de lire et les oranges que ma famille et mes quelques amis, généreux malgré mon délit, me jetteront par dessus le mur du centre pénitenciaire. Ou bien en retraite spirituelle sur quelque mont grec ou turc acceptant les individus de sexe féminin aptes à la confection de loukoums.
Le dimanche est pour le moment la prison qui enferme mon âme en quête perpetuelle d'une tranquillité aussi définitive qu'hypothétique. Alors que les anticipations se bousculent dans mon cerveau en surchauffe, la sérénité s'éloigne et emporte avec elle les projets irréalisables, pour l'instant au moins. Pas de procrastination, un oubli tout au plus: ou suis-je dans ma dimension?

vendredi 4 février 2011

Arôme

Oublions aujourd'hui la Harley Davidson du projet de billet finalement supprimé puisque complètement incohérent dans l'expression et ce parce que ma pensée était plus rapide que ma main; ma neurone - certes unique mais rapide - ne retrouvait plus ses synapses.
Comment exprimer le fait que les sentiments que nous éprouvons ne nous donnent aucun droit? Inspirée par le vécu et évidente il semble pourtant que cette pensée ne parvient pas à se frayer un chemin dans un monde où richesse est synonyme de possession, connotation positive puisque quantifiable, chiffrable. Dis-moi, combien m'aimes-tu? Plus ou moins que ta Ferrari? Epargnons-nous la réponse. Cette question fondamentale du "combien" nous renvoit pourtant à notre plus tendre enfance, à un comportement limbique, à cette infnie dose d'amour dont nous avons eu besoin pour ne pas être des zombis affectifs - la résilience postérieure à tout de même ses limites - et pour nous construire en prenant acte de notre dépendance des autres, dont la plus belle illustration est l'empathie. Celle-là même qui nous conduit à aimer en toute confiance et qui nous mène sur le chemin de notre existence où les fleurs que nous cueillons laissent échapper un délicieux arôme que le vent transporte vers le royaume de l'amitié où, et c'est là que j'ai beaucoup de chance, une fée tisse les mots des senteurs de la vie.