"En réalité je ne suis jamais né et en vérité je ne peux pas mourir" (Artaud)

samedi 26 février 2011

Il était une fois les restos du coeur

M'unissant à l'appel d'une poétesse à l'inspiration dont la grandeur n'a d'égal que le coeur, je lance ma plume sur le tortueux chemin qu'un certain Coluche avait pris un jour de rage dans l'espoir que cette aventure soit sans lendemain. Or, nous voilà des millions de repas plus tard ahuris devant le spectacle de la précarité qui éclabousse un peu plus chaque jour ceux qui se croyaient à l'abri de la faim, du froid et de l'incertitude alors que nous nous cramponnons au flanc d'une montagne qu'il faut gravir coûte que coûte - bande de veinards! -: marche ou crève!
C'est la crise, me direz-vous. Pleurons un bon coup ensemble et serrons-nous la ceinture, soyons solidaires et partageons notre pain et nos peines dans la résignation qui nous rassemble et nous console de tout ce qui pourrait être pire: je pleurais parce que je n'avais pas de chaussures, jusqu'au jour où je vis un homme qui n'avait pas de pieds...
Donc, la fameuse crise, celle qui a fait des restos du coeur un des établissements les plus courus du pays, celle qui découd patiemment le tissu social de l'Europe, celle qui octroie à tant de multinationales des bénéfices records et conscacre année après année quelques riches de plus. La crise, monstre animé telle une hideuse hydre qui nous ensorcèle de son haleine fétide, c'est elle, toute seule, qui est la cause de tout, une entité infernale pourtant déifiée par les sages de le secte de Davos qui nous rendent leurs savants oracles: sauvez les banques sinon le monstre avalera vos enfants, vos petits-enfants....et tous ceux de ta race. Filez-nous votre pognon les pauvres, on va faire une fondue au Fouquet's et gare à celui qui laissera tomber son morceau de pain.
Alors qu'est-ce qu'on attend? Si on a l'energie du don, on en a peut-être aussi pour se défaire de quelques guignols: Ben Ali, Mubarak, presque Gadafi,...à qui le tour?

6 commentaires:

  1. Ha ha ha!Je ne suis pas sûre qu' ils soient très côtés en bourse!Ma Zeta, que j' aime ta plume acérée,et à serrer dans ses bras la dame de coeur que tu es.

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  2. Je me laisse emporter par la poussière d'étoile qui suit tes pas et illumine mes souvenirs.

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  3. @ Pas Zeta...
    Il y en aura d'autres... en Birmanie, en Algérie, en Syrie, au Yemen, quelques transfuges fascistes de l'ex URSS,...
    La liste est encore longue de gens qui s'accrochent au pouvoir car le pouvoir qu'ils prennent leur donne le pouvoir de se servir...

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  4. Plus près de nous aussi, comme MAM et POM, encore à l'ère coloniale et très prochainement débarqués dans le désert de quelque dictateur impérialiste...

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  5. Cela ma va droit au coeur, merci Me

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