"En réalité je ne suis jamais né et en vérité je ne peux pas mourir" (Artaud)

jeudi 23 décembre 2010

Pardon

En ces dates où la joie côtoie la misère, je me retrouve dans l'obligation de perpétrer mon expédition punitive annuelle, à contre coeur, dans un état de pathétique abnégation.
Pardon de ne pas être plus courageuse, de ne pas refuser catégoriquement de transiger sous peine de passer le réveillon sous un pont, perspective qui me semble de moins en moins insoutenable, par ailleurs.
A toi le poulet, écologique tout au long de ton existence mais dont la mort vide le qualificatif de tout son sens, que j'irai chercher demain comme une mère recueille son rejeton à la sortie de l'école, dont les membres sectionnés feront la joie des convives, je demande pardon.
Alors que je placerai ton petit corps décapité dans son linceul métallique, j'entendrai les cris qui ne s'echapperont pas de ta gorge tranchée.
Tu aurais dû rester loin de ce monde qui verse ton sang pour son plaisir.
Un jour, c'est sûr, nous nous retrouverons, tu auras alors toute ta tête et nous parlerons d'une terre lointaine où l'homme se croyait tout permis.

2 commentaires:

  1. Moi je suis partante pour un pique nique sous le pont Mirabeau quand il fera un peu plus chaud!En revanche je n' ai pas beaucoup de pitié pour les gallinacées avec leur oeil lubrique en qûête de vermiceau.si tu écoutes les précepts du Dalaï lama, imagine toi que c' est la réincarnation de Franco, te connaissant, tu auras beaucoup moins de scrupules, et pour corser le plaisir sadique, choisis un chapon! gnar gnar!

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  2. Ce n'est pas la reincarnation de Franco, il en a deux.

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